COURRIER PICARD Dimanche 19 février 2018 A LA UNE |
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MUSIQUE .AMUSéON, .l'air de rien Le groupe de musique traditionnelle qui a redonné ses lettres de noblesse au folklore picard. . Le groupe de musique traditionnelle Amuséon a été créé par Yves et Ghislaine Desmaris, il est professionnel depuis 2006
. Amuséon a son siège social à Abbeville. Le groupe se produit sous diverses formes dans les Hauts de France et en dehors de son territoire « naturel ». . Cette formation de quatre musiciens a enregistré et sorti récemment un huitième disque, qui sappelle « Drière St leu » Tout est plus facile, mais rien nest gagné. En vingt-cinq ans, Amuséon a défriché le sillon du folklore picard. Là où les fatalistes disaient : « Y a rien », les musiciens ont « cherché. Et on a trouvé. Y a pas rien », sourit Ghislaine Desmaris, joueuse de cornemuse picarde, le fameux pipasso. Elle est, avec son mari Yves Desmaris, accordéoniste, la graine dAmuséon, formation musicale créée en 1992. Formation qui a commencé par interpréter de la musique celtique Et puis, de fil en aiguille, le couple a fouille les entrailles de la musique picarde. Là où on lui prévoyait le vide, il a exhumé des mélodies, des paroles. Quelquefois les unes sans les autres. Et sest aperçu que ces chansons ramenaient à luniversel. Par leurs thèmes « des histoires basiques, sans sentiments » raconte Yves Desmaris. |
Le groupe AMUSéON de gauche à droite : Jean Caron (percussions), Ghislaine Desmaris (pipasso), Yves Desmaris (accordéon diatonique), Caroline Mambou (violon) |
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« Le sens de la musique traditionnelle aujourdhui est dêtre une musique de fête, généreuse. » Yves Desmaris Amuséon a étoffé son répertoire, créé des spectacles conceptuels, pour les enfants, pour la rue, pour le bal, pour les fanfares. Et sest installé dans le paysage culturel picard. Puis au-delà de ses frontières, participant à des tournées, des festivals, espérant toujours échapper aux cénacles de spécialistes de la musique « trad » (traditionnelle), pour toucher la sensibilité des vrais gens et les embarquer dans leurs polkas, leurs mazurkas, leurs scottishs ; bref dans « une musique de fête, généreuse. Cest, pour nous, le sens de la musique traditionnelle aujourdhui », considère laccordéoniste. Et celle dune mission dont la reconnaissance du public a dessiné les contours : « porter sur scène un patrimoine, le diffuser, transmettre » Sans perdre de vue que la musique a vocation de rassembler. D'où qu'elle vienne. V.H. |
Jamais sans doute, à leurs débuts, les Desmaris nauraient imaginé « jouer cent jours par an », comme cest le cas maintenant. Amuséon est une petite entreprise qui défie la crise : onze spectacles différents, le recours à autant dintermittents, une salariée, une association dune centaine dadhérents, des disques, des cours de cornemuse, des séances daccordéon diatonique Le groupe a presque toujours plusieurs fers au feu. Et les saisons ne font rien à laffaire. En ce moment, il prépare une Saint-Patrick dans lOise, sapprête à effectuer des repérages en Vendée, dont il sera linvité dhonneur dun festival en 2018. Des bufs itinérants sont programmés en mars. Ce sont des sessions dimprovisation publiques avec leurs élèves instrumentistes en accordéon et cornemuse. Toujours dans des bistrots. Suivront deux bals pour enfants, en avril, à Beauvais, dans lOise et à Saint-Blimont, en Picardie maritime. Viendra ensuite lheure du festival du pipasso, trois jours à Abbeville et Flixecourt fin septembre. Le souffle de la cornemuse ne retombe pas. « On a la responsabilité demplois. Faut que ça tourne ! », justifie Ghislaine Desmaris. |
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«DRIERE ST-LEU», MUSIQUES TRADITIONNELLES DES HAUTS DE FRANCE La pochette montre une vue nocturne des quais du quartier Saint-Leu, à Amiens. Les lettres du titre de lalbum Driere St-Leu sinscrivent sur le parapet. Cest le dernier disque du groupe Amuséon. Il comprend 14 titres, dont une composition de Ghislaine Desmaris, Carpentier. Lauditeur y entend des pièces différentes de la musique traditionnelle des Hauts de France : des carillons, des polkas, des Noëls wallons, une version vivifiante de la Claire Fontaine Ce disque a été enregistré une semaine durant dans un studio bourguignon près de Cluny, en Saône-et-Loire. Pourquoi si loin ? « I l faut un studio avec plusieurs pistes. Surtout, des gens qui connaissent la musique traditionnelle. Cest le cas là-bas », expliquent Ghislaine et Yves Desmaris. Driere St-Leu a été pressé à 1 000 exemplaires et mis en vente 12 . On peut lacheter en se rendant sur le site internet dAmuséon ou par correspondance. Le dernier disque dAMUSéON : « Drière St-Leu » |
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